L’église romane du XI et XII ème siècle du nom du saint patron de notre commune « Saint Pierre de Cars » s’élève fièrement sur un rocher. C’est un prêtre espagnol nommé PALLAS qui en 1856 a fait rehausser le clocher en le couvrant de tuiles polychromes vernissées. Ce clocher se voit de très loin. C’est l’emblème de notre commune.
Construite au moyen Age, au Xe siècle, cette église fortifiée fut bâtie au sommet le plus haut, comme un château féodal. Sa majesté dominait les plaines et les bois aux temps jadis. Aujourd’hui elle veille les vignobles aux couleurs opulantes.
Style roman, clocher conservé, absidiole remarquable par l’ogive s’asseyant sur le plein ceintre, ce monument historique de première classe, possède aussi un porche, permettant de s’abriter au sortir des offices. L’église de CARS, fut une des premières église à contempler l’érection des autres monuments religieux.
Les parties les plus anciennes de l’église, sont la base du clocher, avec ses sculptures, ses arcs romans ; la petite cloche fut montée au clocher le 9 avril 1609, elle avait été fondue en Lorraine.
Il est rare que le monde celtique ou romain ait laissé autre chose dans la plupart d’entre elles, que des débrits invisibles. Le passé romain, sauf quelques édifices, se voit peu. Mais le passé chrétien se voit toujours. La commune de Cars touche à son passé, le continue, unit sa vie à son église, malgré les siècles disparus. Elle est le lien de la terre où la cité se transforme en un quartier de la cité de Dieu.
C’est en fouillant à nouveau ce merveilleux passé de la commune de CARS, que nous avons pu épiloguer sur son histoire religieuse, bien qu’elle soit toujours incomplète à nos jours :
- 11 août 1675 : l’inhumation dans le sanctuaire de l’Eglise de Pierre SOUBAIGNAC, docteur en théologie et curé de la paroisse.
- 6 septembre 1682 : On enterre dans le presbytère de l’église Pierre Saranolens, curé de la paroisse. Il faut noter qu’à ces époques, le presbytère se trouvait en face de l’église, l’immeuble de M. Robert.
- 8 novembre 1697 : On enterre dans l’église de CARS, François Faure, ancien procureur au parlement, sous la tombe qui est face à la chapelle Notre-Dame.
- 23 février 1700 : On enterre dans le presbytère l’abbé Vedel, vicaire de Cars.
- 30 septembre 1704 : Inhumation à CARS, de Pierre Masquard, devant l’autel Sainte-Nicoménie.
- 25 juillet 1724 : Inhumation dans l’église de CARS de Joseph Pascaud, ancien chanoine de Saint-André de Bordeaux, curé de la paroisse.
- 29 septembre 1792 : Inhumation dans le sanctuaire de l’église, de Pierre Baas, curé de la paroisse depuis quarante cinq années.
- 6 février 1831 : On enterre l’abbé Naudin, sous le porche de l’église ; vicaire de cette paroisse avant la révolution, et curé depuis 1802.
Dès la construction de l’église, le premier cimetière entourait le monument.
« Dans mon enfance religieuse, j’admirais encore, près de certains contre-forts les quelques restes des tombes de pierre, effritées par les siècles ; plus tard, le second cimetière reconnaissable se trouvait en descendant le bourg à gauche, il fut détruit dans les années 30, il faut noter qu’à ces époques, les premières écoles se trouvaient en bas de l’église et à l’immeuble actuel de M. Martineau.»
Texte de Jean Couette, Carsien d'origine et passionné d'histoire.